| Data: |
1984 |
| Resum: |
Il semble que le débat sur les débuts et la nature de la Géographie appliquée et sur l'aménagement du territoire se pose dans des termes analogues à ceux qui ont entouré la naissance de l'urbanisme moderne. Les penseurs utopiques, aussi bien que les "fonctionnaires", ont réfléchi sur l'espace agraire et la possibilité de son utilisation à des finalités à caractère économique ou politico-social. On peut considérer la recherche de l'équilibre territorial et, en général, la volonté d'ordre spatial liées au discours agronomique depuis le XVIIIème siècle comme étant les débuts de cette réflexion. Avec les nouvelles politiques de réforme de l'agriculture Espagnole du XIXème siècle se développe un processus d'objectivation du territoire en tant que condition préalable de son contrôle. Ce processus s'exprime dans l'élaboración de rapports et de topographies statistiques, médicales ou fiscales dans lesquelles la connaissance des données spatiales est étroitement liée à l'hypothèse du réaménagement territorial. Dans l'agrarianisme espagnol du XIXème siècle on doit souligner le souci du problème de la distribution de la population rurale. L'idéal du "peuplement rationnel" de Jovellanos, associé, comme chez Rousseau, à des positions anti-urbaines et d'équilibre territorial, devient la formulation de Fermín Caballero concernant "l'encouragement de la population rurale" déjà dans la deuxième moitié du XIXème siècle; une position davantage liée à la productivité et qui cherche à imposer un ordre homogène dans tout le territoire au moyen de la création du "coto redondo acasarado" et la dispersion absolute de la population rurale. Ce "modèle territorial" fait partie d'un project qui prétend la mise en valeur uniforme de l'espace agraire moyennant la répartition homogène de la population, des éléments de l'infrastructure aussi bien que des services. |
| Resum: |
The debate on the origins and nature of applied geography and regional planning appears to be stated in analogous terms to the birth of modern urbanism. Not only utopian intellectuals but also "civil servants" have meditated on the rural environment and the possibility of its utilization for economic or socio-political ends. The search for regional balance, and, in general, the quest for spatial order present in agronomical discussion since the eighteenth century can be considered to be the origins of such meditation. New reform policies applied in Spanish agriculture in the nineteenth century mark the beginning of a process of definition of the rural environment as a prerequesite for its control. This process is achieved through the production of statistical, medica1 and legal documents and topographies in which the understanding of spatially organized statistics is closely related to regional planning hypotheses. In nineteenth century Spanish agrarianism, the preocupation with the problem of the distribution of rural population stands out. Jovellano's ideal of "rational settlement", which, as in Rousseau's theory, was associated with an anti-urban focus and regional balance, is replaced, in the second half of the nineteenth century, by Fermin Caballero's ideas on the enouragement of rural settlement. Cabellero's is a much more productive point of view, an attempt to impose homogeneous order in the entire region by means of individual farm units, possesing contiguous properties ("coto redondo acasarado") and the total dispersion of the rural population. This "regional model" formed part of a project which aimed at the uniform valuing of the rural environment by means of the homogeneous distribution of population, infraestructures and "service" elements. |
| Drets: |
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| Llengua: |
Castellà |
| Document: |
Article ; recerca ; Versió publicada |
| Matèria: |
Geografia aplicada ;
Objectivació de l'espai agrari ;
Agrarisme i territori ;
Polítiques agràries ;
Polítiques territorials ;
Poblament racional ;
Foment de la població rural |
| Publicat a: |
Documents d'anàlisi geogràfica, N. 4 (1984) p. 143-156, ISSN 2014-4512 |
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