Noyées sont les mères
Noyées sont les mères. Immergées. Depuis le premier jour.
Dans l’argile des tablettes. Dans l’écume du récit. Dans l’oralité de la plaie…
des premiers feux au dernier tison, au dernier mot dérouté…
On ne s’efface pas de la lunule de leurs ongles. Ni de leur
froissement modulé. Sans un grand tremblement de soi…
Ce sont des voix. Qui se couchent. Se relèvent. Qui voyagent.
Qui s’enferment dans le sang profond. Qui s’évadent et qui retournent.
Qui s’accolent et qui renient. Par les fissures de la roche, et les infiltrations
du mur: une perfide faufilée de la lumière…



Ofegades les mares. Submergides. Des del primer dia.
En l’argila de les taules. En l’escuma del relat. En l’oralitat de la nafra…
des dels primers ardors fins a la darrera brasa, el darrer mot ofuscat...
Impossible d’esborrar-se de les lúnules de les seves ungles. Ni del seu
fregadís modulat. Sense un gran terrabastall del jo…
Són veus. Que s’ajeuen. S’aixequen. Que viatgen.
Que es tanquen en la sang profunda. Que s’evadeixen i que tornen.
Que abracen i reneguen. Per les fissures de la roca, i les infiltracions del mur:
pèrfida llum que s'esquitlla…