El llenguatge no sexista a la comunicació escrita

Servei de Llengües de la UAB

Archive for the category General

nov. 30 2017

França rebutja oficialitzar el llenguatge de gènere?

Posted in General |

November 29, 2017 8.38pm GMT

Christophe Benzitoun, Maître de conférences en linguistique française, Université de Lorraine

 Depuis plusieurs semaines, un débat autour des traces de sexisme dans la langue française fait rage. Ce débat s’est centré autour d’un procédé appelé écriture inclusive dont l’objectif est « d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes » dans la langue. La plupart de ses détracteurs et détractrices l’ont réduite au point pour marquer à la fois le masculin et le féminin (ex : étudiant·e·s). Au-delà de la polémique, ce débat a permis de montrer l’existence d’un large consensus sur la nécessité de faire évoluer les normes linguistiques. Et aussi d’illustrer les liens entre langue et politique. Parfois masqué sous une couche de mauvaise foi, à l’image de la circulaire prise par le premier ministre français.
Édouard Philippe défenseur de l’écriture inclusive

Que dit cette circulaire ? Comme l’a très bien souligné Éliane Viennot, Édouard Philippe entérine assez largement les principes de l’écriture inclusive, contrairement à ce qu’affirment les articles de presse et le texte lui-même :

« Je vous invite […] à ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive. »

Cette affirmation n’est compréhensible que si l’on réduit l’écriture inclusive à l’usage du point, ce qui est à l’évidence un stratagème grossier à visée politicienne. En effet, cette circulaire demande à féminiser les noms associés à des fonctions lorsque ces fonctions sont assurées par des femmes. On remarque même l’usage du mot auteure dans la circulaire. De plus, le premier ministre recommande l’usage de le candidat ou la candidate dans les actes de recrutement.

Suite à cette circulaire, un sondage a été réalisé pour mesurer l’adhésion de la population à la décision du premier ministre. En voici un extrait :Sondage sur l’adhésion des Français à la décision du premier ministre vis-à-vis de l’écriture inclusive. Atlantico

La question qui se pose à la lecture de ce sondage est la suivante : comment interpréter les résultats ? En tant que partisan de l’écriture inclusive (mais pas forcément de l’usage du point), j’aurais pu répondre que j’étais plutôt d’accord avec le premier ministre pour peu que je lise la circulaire en question…

Ainsi, en dépit d’une posture clairement politicienne, le premier ministre défend une évolution de la norme tendant à rendre plus visible la place des femmes dans la langue. Et après des propos alarmistes, dont le désormais célèbre « péril mortel » qui frapperait la langue française à cause de l’écriture inclusive, même l’Académie française a prévu d’évoluer sur la question. C’est ce que l’on peut lire dans un courrier de son Secrétaire perpétuel (une femme, contrairement à ce que laisse supposer sa dénomination) en réponse à une question posée par le Premier président de la Cour de cassation.

L’Académie française a le pouvoir qu’on veut bien lui donner

Le responsable de la Cour de cassation, observant un certain décalage entre l’usage et la position de l’Académie française relative à la féminisation des noms de fonctions dans les actes officiels, a pris sa plume pour demander l’avis de la vénérable institution. Il souhaite savoir si la position de l’Académie française a évolué depuis sa déclaration du 10 octobre 2014. Or, comme le précisait elle-même l’Académie dans sa déclaration :

« Les règles qui régissent dans notre langue la distribution des genres remontent au bas latin et constituent des contraintes internes avec lesquelles il faut composer. »

On aurait peine à croire que cela ait changé en seulement trois ans. Pourtant, elle s’engage à émettre des « propositions propres à assurer la rectitude et la cohérence de ces nécessaires évolutions. »

Cet échange de courriers illustre une question intéressante sur le lien qu’il existe en France entre les sphères linguistique, juridique et politique. Le Premier président de la Cour de cassation précise que son institution souhaite se conformer à l’autorité de l’Académie, alors même que les usages des milieux politique et judiciaire autour de lui ont changé. Pourtant, il aurait pu se tourner vers les documents officiels que représentent le guide pratique du Haut conseil à l’égalité ou bien la circulaire du 11 mars 1986 relative à la féminisation des noms de métier, fonction grade ou titre et rédigée par le premier ministre de l’époque. Il y a donc plus de trente ans…

On le voit bien ici, la question de savoir qui détient l’autorité de réglementer la langue semble passablement embrouillée en France, y compris pour des professionnels de justice. Et les textes récents émanant du pouvoir politique ne permettent pas vraiment d’éclairer la situation. On a pu s’en rendre compte à l’occasion de l’application des rectifications orthographiques dans les manuels scolaires à la rentrée 2016 ou plus récemment par les positions prises par l’actuel ministre de l’Éducation nationale Jean‑Michel Blanquer.

La loi, l’orthographe et la grammaire

Dans un communiqué du précédent gouvernement de Manuel Valls, il est affirmé que la responsabilité de déterminer les règles en vigueur dans la langue française revient à l’Académie française. L’objectif de cette précision est de signifier que le ministère de l’Éducation nationale n’est nullement responsable de l’évolution de l’orthographe dans les manuels. On voit donc bien que la langue est un sujet sensible qui embarrasse les responsables politiques, d’autant plus quand cela touche l’enseignement. Mais que dit ce communiqué au sujet des textes de référence encadrant l’enseignement de l’orthographe ?

Trois sources sont citées : les rectifications orthographiques de 1990, le dictionnaire de l’Académie française et un arrêté du 28 décembre 1976. Concernant le dictionnaire, le premier tome de la neuvième édition est sorti il y a 25 ans et le dernier tome n’est pas encore paru à ce jour. Or, en 25 ans, de nombreux mots ont été créés et d’autres sont sortis de l’usage. Et le communiqué ne dit pas comment procéder dans les cas où les mots ne se trouvent pas dans le dictionnaire. De plus, il est peu probable que les enseignants consultent assidûment ce dictionnaire avant de préparer leurs leçons d’orthographe ou qu’ils demandent aux élèves de le consulter.

Pour ce qui est de l’arrêté de 1976, il s’agit d’un texte peu connu qui n’est sans doute pas appliqué. Cet arrêté stipule par exemple que les noms propres de personnes peuvent comporter un s au pluriel (ex : les Duponts). En conséquence, on ne peut normalement pas considérer qu’il s’agit là d’une faute. Par ailleurs, les programmes scolaires officiels ne descendent pas à un niveau de détail aussi fin que la forme orthographique de l’ensemble des mots, ni ne listent de manière explicite l’ensemble des règles de grammaire en vigueur. Dans les programmes, nulle trace de la règle du masculin qui l’emporte sur le féminin ni même du masculin considéré comme neutre.

À la lumière de ce qui précède, on ne peut qu’être étonné de la réponse de Jean‑Michel Blanquer à l’Assemblée nationale à propos d’une tribune d’enseignants affirmant qu’ils n’enseigneront plus cette règle. En guise de réponse, le ministre précise que « le programme comporte une grammaire ». Et il fait référence à l’autorité de l’Académie française sur la question. Mais la seule et unique grammaire de l’Académie date de 1932. Et on ne peut pas dire qu’elle ait fait l’unanimité. En conséquence, on ne voit pas sur quel texte législatif pourrait s’appuyer le ministre pour obliger les professeurs à enseigner cette fameuse règle.

La langue au cœur de la démocratie

Comme nous venons de le voir, malgré les circonvolutions politiques, il existe un large consensus pour faire évoluer les normes du français relatives à la féminisation. Certaines sont même déjà en usage depuis de nombreuses années. Et l’Académie française est visiblement en retard sur ce point. Or, dans la sphère politique, on fait très souvent référence à l’Académie dès qu’il est question de langue française. Et on accrédite l’idée que la langue est homogène et qu’il suffirait de faire appel à une autorité supérieure pour nous dicter ce que nous devons dire ou écrire. « Une grammaire, une langue, une République », comme l’a dit Jean‑Michel Blanquer devant la représentation nationale. Cependant, non seulement la langue est diverse, mais en plus l’Académie française n’a reçu aucun mandat démocratique pour remplir cette fonction.

On reproche beaucoup à l’Europe son manque de transparence et de démocratie. En même temps, les Français et les Françaises acceptent de se soumettre collectivement à une institution dont les membres se cooptent entre eux depuis près de quatre siècles. Et cela, sur une question aussi fondamentale que la langue française. Il est sans doute temps de mettre les questions relatives à la langue française au cœur de la démocratie. Afin que chaque citoyen et chaque citoyenne puissent se faire sa propre opinion en disposant d’informations fiables.

EL QUE HAVIA ARRIBAT AQUÍ

El govern creu que dir alhora el femení i el masculí “crea confusió”

ALICIA SANS París 27/11/2017 00:00

El primer ministre francès, Édouard Philippe, no vol sentir a parlar de llenguatge de gènere. Almenys pel que fa a la paperassa oficial. Per això “ha proposat” als seus ministres “no fer ús d’aquest llenguatge” en què el gènere masculí no predomina sobre el femení, “en particular en els textos destinats a ser publicats al Diari Oficial ”. Amb aquesta prohibició, Philippe fa una clara referència a una de les tècniques del llenguatge de gènere que en francès utilitza el punt volat. Per exemple: les candidat·e·s.

“Les administracions han de complir amb les normes gramaticals i sintàctiques”, va justificar-se Philippe, “especialment per raons d’intel·ligibilitat i claredat de la norma”. Fa uns dies, era el ministre d’Educació, Jean-Michel Blanquer, el que es posicionava en contra d’aquest llenguatge. “No és una bona idea”, va dir Blanquer en declaracions a BMFTV. Utilitzar el llenguatge de gènere “afegeix una complexitat que no és necessària”, segons el ministre, que es va definir com a feminista. “Hi ha molt a fer per la igualtat entre homes i dones, però no estic segur que passi per crear confusió en el llenguatge”. Ja a l’Assemblea Nacional, Blanquer afirmava que “l’únic àrbitre és l’ús [del llenguatge] i l’Acadèmia Francesa”. Precisament, aquesta institució literària també és hostil a la implantació del llenguatge no sexista fins al punt d’afirmar que “és una aberració” i que, implantant-lo, la llengua francesa està “en perill de mort”. Dels 34 membres que constitueixen actualment l’Acadèmia, només quatre són dones.

Aquestes posicions posen entre l’espasa i la paret Marlène Schiappa, la màxima responsable de la secretaria d’Estat encarregada de la Igualtat entre homes i dones -Macron va carregar-se el ministeri relegant-lo a secretaria-. Obligada a acontentar associacions feministes sense desviar-se del carril governamental que mena el primer ministre, Schiappa va declarar estar a favor de “feminitzar el llenguatge” i “a no fer que les dones [hi] siguin invisibles”. Per contra, la responsable d’Igualtat va assegurar que no era favorable a “fer obligatori el llenguatge de gènere a l’escola”. De fet, va qualificar l’ensenyament d’aquest llenguatge de “problemàtic”.

La polèmica va sorgir a França després que, a finals de setembre, l’editorial Hatier va publicar un manual escolar titulat Qüestionar el món, que utilitza múltiples tècniques del llenguatge de gènere, entre les quals hi ha la del punt volat. El manual està dirigit als alumnes d’entre 8 i 9 anys, els que cursen el cicle inicial d’educació primària. En una tribuna al digital francès de la revista Slate, uns 300 professors “de tots nivells i públics” deien que a partir d’ara en comptes d’ensenyar que el gènere masculí predomina sobre el femení prioritzarien la regla de la concordança de gènere amb el més pròxim. Per exemple: els alumnes i les alumnes estrangeres.

“Tot fre a una comunicació igualitària ens sembla perjudicial”, es lamentava després de l’anunci de Philippe la presidenta de l’Alt Consell d’Igualtat entre dones i homes, Danielle Bousquet, una autoritat consultiva que justament depèn de Matignon, la casa del primer ministre. “L’ús del femení i masculí a parts iguals en la llengua hauria de ser una evidència”, concloïa.

Més crítiques

La decisió de Philippe tampoc va agradar a l’exministra socialista d’Igualtat, Laurence Rossignol. “Hi haurà càstigs pour les récalcitrant·e·s [pels recalcitrants]?”, piulava punyentment. La frase, traduïda en paraules d’una de les seves exconselleres, significa que Rossignol ho troba “ridícul”. Segons indica l’exassessora a l’ARA, “Rossignol utilitzava la feminització del llenguatge internament per voluntat pròpia i el punt volat era freqüent en els correus que ens enviàvem al ministeri. Fins i tot en diversos projectes de llei s’havia utilitzat”. I conclou: “És un combat simbòlic, però el combat més mínim és important per avançar en aquesta lluita”.

LA DESCRIPCIÓ ORIGINAL

Edouard Philippe décide de bannir l’écriture inclusive des textes officiels

L’écriture inclusive, qui fait polémique en France, remet en cause la règle d’accord selon laquelle, au pluriel, « le masculin l’emporte sur le féminin ».

LE MONDE | 21.11.2017

Le premier ministre, Edouard Philippe, à Paris le 21 novembre.
Le premier ministre, Edouard Philippe, à Paris le 21 novembre. JULIEN MUGUET POUR LE MONDE

Il n’y aura pas d’écriture inclusive dans les textes officiels. Le premier ministre, Edouard Philippe, a donné consigne aux membres du gouvernement de bannir des textes officiels cette forme d’écriture qui remet en cause la règle d’accord de la langue française selon laquelle, au pluriel, « le masculin l’emporte sur le féminin ».

« Je vous invite, en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive », écrit le chef du gouvernement, dans cette circulaire à paraître mercredi 22 novembre dans ce même JO.

« Outre le respect du formalisme propre aux actes de nature juridique, les administrations relevant de l’Etat doivent se conformer aux règles grammaticales et syntaxiques, notamment pour des raisons d’intelligibilité et de clarté de la norme », argue-t-il.

Lire aussi :   Egalité femmes-hommes : l’écriture dite « inclusive », sujet qui divise

Polémique

Portée, notamment par les cercles féministes, cette graphie se base, principalement, sur trois principes :

  • le fait d’accorder les fonctions, métiers, grades et titres, en fonction du genre : on parlera ainsi de chroniqueuse, chercheuse… ;
  • l’utilisation à la fois du féminin ET du masculin quand on parle d’un groupe de personnes, soit par l’utilisation de ce qu’on appelle la double flexion – « les candidates et candidats » –, soit par le recours au « point milieu » – « les candidat·e·s » –, soit enfin par une reformulation épicène – « les personnes candidates » ;
  • on tente enfin d’éviter le recours aux termes « Femme » et « Homme » avec une majuscule de prestige et on préfère des termes plus neutres, comme « droits humains » plutôt que « droits de l’homme ».

Depuis plusieurs mois, le débat sur l’écriture inclusive divise. Notamment depuis l’édition chez Hatier d’un manuel scolaire en écriture inclusive. Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, mais aussi l’Académie française se sont prononcés contre son usage. Les membres de l’Académie française ayant lancé, à la fin d’octobre, « un cri d’alarme » contre l’utilisation de ce type de graphie.

Lire nos précisions :   l’Académie française ne décide pas seule du « bon usage » de la langue

Pourtant, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) encourage l’utilisation de l’écriture inclusive. En 2015, l’institution publiait un guide pratique « pour une communication sans stéréotypes de sexe ». Disponible gratuitement, le manuel a été téléchargé plus de 25 000 fois depuis sa mise en ligne il y a un an.

Au début de novembre, plus de 300 professeurs « de tous les niveaux » ont signé une tribune publiée sur le site Slate dans laquelle ils expliquent « avoir cessé » ou s’apprêtent « à cesser d’enseigner la règle de grammaire résumée par la formule “Le masculin l’emporte sur le féminin” ». Les enseignants déclarent qu’ils utiliseront désormais la règle de l’accord de proximité.

Un peu plus tard, le 9 novembre, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes prend position et se déclare « favorable à féminiser le langage, à ne pas invisibiliser les femmes dans le langage », tout en disant ne pas être « pour l’obligation d’enseigner l’écriture inclusive à l’école ».

« Clore le débat »

La circulaire a pour objet d’apporter une « clarification après des initiatives dans certaines administrations » et à « clore la polémique », a expliqué Matignon. La note d’Edouard Philippe précise par ailleurs les règles d’accords qui doivent s’appliquer dans les textes administratifs. Dans les textes réglementaires « le masculin est une forme neutre qu’il convient d’utiliser pour les termes susceptibles de s’appliquer aux femmes », dit-il.

En revanche, quand l’auteur d’un texte officiel ou la personne nommée est une femme, il convient bien d’écrire « la ministre », « la secrétaire générale » et de féminiser la fonction en se référant à un guide (« Femme, j’écris ton nom… ») élaboré par le CNRS et l’Institut national de la langue française.


No hi ha comentaris

jul. 13 2017

Mrs., Miss, Ms.

Posted in General |

Tothom va assumir que l’activista Gloria Steinem havia inventat el títol “ Ms.” després de batejar la revista amb el mateix nom el 1971. Era la segona onada del feminisme als Estats Units i les dones havien trobat en la publicació una nova manera de referir-se a elles mateixes sense haver d’aclarir el seu estat civil. Ni senyora (“ Mrs.”), per a les casades; ni senyoreta (“Miss”) per a les solteres. “ Ms.”servia per a totes i no subordinava el tractament de cortesia –que al món …

La Vanguardia, Obituaris, 13 de juliol de 2017


No hi ha comentaris

abr. 04 2017

Sexisme als diccionaris

Posted in General |

Les dones són el “sexe dèbil” o el “bell sexe”, i els homes, en canvi, són el “sexe fort”

 

DIECEl ‘Diccionari de la llengua catalana’, de l’Institut d’Estudis Catalans (DIEC), i el ‘Gran diccionari de la llengua catalana’ (GDLC), de l’Enciclopèdia Catalana, igual que passa amb el ‘Diccionario de la lengua española’, de la Real Academia Española (RAE), contenen expressions masclistes. Així ho ha pogut constatar CRÍTIC després d’una recerca que ha detectat fins a 15 exemples d’usos discriminatoris del llenguatge envers les dones. L’Enciclopèdia, a preguntes de CRÍTIC, explica que ha canviat durant les últimes 24 hores la definició del concepte ‘sexe dèbil’ arran d’una campanya iniciada a Change.org.

Les dones i el sexe… dèbil

En castellà, la Real Academia Española (RAE) ho té clar: el “sexe dèbil” fa referència al “conjunt de les dones”. El diccionari de l’Institut d’Estudis Catalans (DIEC) també adopta la mateixa definició: “Les dones” i, a més, els atribueix la característica de “bell sexe”. No entra a definir quin és el “sexe fort”, cosa que sí que fa el diccionari de l’Enciclopèdia Catalana (GDLC), amb mimetisme amb la definició de la RAE: “El sexe fort: els homes”. Des de fa poques hores a l’Enciclopèdia, les definicions “sexe dèbil” i “sexe fort” inclouen la frase següent: “Ús discriminatori basat en estereotips de gènere”.

'El sexe dèbil' i el 'sexe bell' són les dones, en la definició del diccionari de l'Institut d'Estudis Catalans

El “sexe dèbil” i el “sexe bell” són les dones, en la definició del diccionari de l’Institut d’Estudis Catalans

La prostitució, una qüestió femenina

Per al DIEC, l’única definició de “dona pública” és la de “prostituta”; però, en canvi, no registra cap entrada per a “home públic”. Per contra, si busquem aquest concepte al diccionari català-castellà de l’Enciclopèdia Catalana, ens diu que l’equivalent espanyol és “hombre público”. La RAE el defineix com aquell “que té presència i influència en la vida social”. El canvi de gènere suposa, en aquest cas, saltar de la prostitució a la rellevància pública.

Diverses entrades de l’epígraf ‘dona’ al Gran Diccionari de la Llengua Catalana de l’Enciclopèdia Catalana

Diverses subentrades de l’entrada “dona” al ‘Gran diccionari de la llengua catalana’, de l’Enciclopèdia Catalana

 

Quan el DIEC defineix una “dona de la vida”, ho fa amb una única paraula: “prostituta”. No recull, en  canvi, la seva versió masculina. El diccionari de l’Enciclopèdia Catalana tampoc no recull l’opció masculina, però amb la femenina va més enllà i hi afegeix “dona de la vida o de cadira, o de mala vida, o de món, o pública, o mala dona” abans de corroborar-ne “l’ofici”: “prostituta”.

Però ser prostituta no és solament cosa de dones en general, sinó que, concretament, és cosa de “males dones”. Així defineix el DIEC la paraula “barjaula“. El diccionari de l’Enciclopèdia Catalana limita la definició de “barjaula” al terme “prostituta”. Però… per què una prostituta ha de ser una “mala dona”? Més encara si tenim en compte els possibles orígens epistemològics de la paraula que destaca l’Enciclopèdia: “del femení barjau ‘xerraire’ o potser del nom propi Barjau o, millor, del verb barjà ‘bregar el cànem’ i figuradament ‘xerrar’”.

“En aquests casos concrets són expressions que es diuen o que s’han dit, i, si te’ls trobes en un text, has de poder entendre què volia dir la persona que escrivia”, explica Núria Bort, responsable dels diccionaris de l’Enciclopèdia Catalana. El fet que els diccionaris incorporin aquestes definicions no vol dir en cap cas “que el diccionari estigui afirmant que una prostituta és una dona de mala vida”, sinó que simplement “documenta” que aquesta expressió s’ha utilitzat, diu Bort. Tot i així, admet que, segurament, algunes d’aquestes fórmules “ja no les faríem servir” i que, per tant, “hauríem de mirar si cal posar una nota que indiqui que estan en desús”.

De la moral i de la casa també se n’ocupen elles

L’entrada “dona” deixa molt clares quines són les tasques relacionades amb aquest substantiu. Al DIEC hi ha la subentradadona de fer feines”, que, efectivament, és la “dona que treballa fent feines domèstiques i que cobra generalment per hores.” Al diccionari de l’Enciclopèdia hi consten dues subentrades de “dona” que fan referència també a l’àmbit domèstic i que no tenen equivalent masculí: “dona de casa (o de la casa)“: “Dona que té cura de l’organització interna d’una casa; mestressa de casa” i “dona de casa seva (o de sa casa)“: “Dona que espontàniament es dedica al govern de la casa i surt poc”. La pregunta és… Per què surt poc? I encara més: hem de pensar que les dones que s’ocupen d’una casa ho fan de manera espontània?

Una “dona de bé” i un “home de bé” són persones honrades. Però en aquesta definició el diccionari de l’Enciclopèdia ha considerat necessari afegir-hi una frase més en la versió femenina: “especialment la que guarda bona conducta moral”. Sembla que la “bona conducta moral” en el cas masculí no és tan rellevant destacar-la…

La valoració i l’ascens social, aptituds dels homes

Sota l’entrada “home” s’hi troben definicions molt allunyades (gairebé contraposades) de les de la dona. El DIEC, en una de les entrades, ja destaca característiques masculines particulars i úniques: “Home dotat de les qualitats que s’atribueixen tradicionalment al sexe masculí. No el torceràs del seu camí: és un home. No ets home si no ho fas”. Virilitat i determinació són només qualitats masculines? I encara una altra. L’expressió “fer-se home” vol dir, segons els dos grans diccionaris, “fer-se una posició independent, obrir-se camí en la vida”. Si una dona és independent i s’obre camí en la vida, també “s’haurà fet home” o ens hi podrem referir amb l’equivalent femení?

Algunes de les entrades de l'epígraf 'home' que té el Diccionari de l'Institut d'Estudis Catalans

Algunes de les subentrades de l’entrada “home” que té el diccionari de l’Institut d’Estudis Catalans

 

El cornut sempre és l’home

Moltes de les entrades del DIEC recullen alhora el masculí i el femení en la mateixa definició. En el cas de “cornut -uda”, la segona accepció, però, només fa referència al masculí, i diu: “Marit enganyat per la muller”. No es podria donar la situació al revés i que fos la dona la cornuda? El diccionari de l’Enciclopèdia Catalana aclareix l’origen d’aquesta concepció: “El sentit de ‘marit enganyat per la muller’ sembla provenir de l’ús medieval de senyalar els galls castrats amb la implantació dels esperons a la cresta, que semblaven petites banyes”.

El bruixot fa màgia; la bruixa no s’arregla

Un “bruixot” és, tant per al DIEC com per a l’Enciclopèdia Catalana, “un home que practica la bruixeria”. En el cas de ser dona “bruixa“, més enllà de “practicar la bruixeria” com ho faria la versió masculina, també sembla que porta implícit, per a ambdós diccionaris —el de l’Enciclopèdia diu, literalment, “per extensió”—, el fet de ser “vella”, “lletja” i “dolenta”.

“Si poséssim al diccionari que el terme ‘bruixot’ fa referència a un home vell, lleig i dolent, ens ho estaríem inventant i, en canvi, si ho traguéssim en el cas de les dones, no recolliríem una expressió que es fa servir”, puntualitza Bort. Respecte a això, l’Enciclopèdia Catalana reitera que els diccionaris han de recollir els usos que la societat fa d’un terme, i això “no és culpa dels diccionaris, sinó que és la gent la que dóna el significat al concepte”.

Les entrades que conté la paraula 'bruixa' al diccionari de l'Institut d'Estudis Catalans

Les accepcions que conté la paraula “bruixa” al diccionari de l’Institut d’Estudis Catalans

 

Coquetejar… només per agradar als homes?

Per al DIEC, ser “coqueta” té només un objectiu: “cercar de plaure als homes”. L’opció inversa no apareix en aquest diccionari. Per sort, el diccionari de l’Enciclopèdia ens confirma que és un adjectiu que es pot usar també en masculí: “adjectiu masculí i femení. Que cerca d’agradar, que coqueteja” i, com a exemple, ens explica que un noi també pot ser “molt coquet”.

“Un diccionari al segle XXI no es pot permetre que una entrada com ‘coquetejar’ no prevegi que ho faci qualsevol, del gènere que sigui, per plaure a qualsevol, del gènere que sigui”, diu Bel Olid, presidenta de l’Associació d’Escriptors en Llengua Catalana (AELC). Olid té clar que els diccionaris recullen el significat de les paraules segons l’ús que se’n fa i que és normal que “hi hagi definicions que no siguin simètriques perquè el seu ús no ho és”. Ara bé, la presidenta de l’AELC considera que això no és excusa per no actualitzar l’entrada. Si no es fa, “s’està enganyant qui en cerca el significat, perquè fa molts anys que ‘coquetejar’ no vol dir “cercar [les dones] de plaure als homes”, rebla.

La virginitat és nom de dona

Verge” pot ser un nom o un adjectiu. En aquest segon cas, el qualificatiu pot fer referència tant a homes com a dones: “Dit de l’home o de la dona que no han tingut experiències sexuals”, especifica el diccionari de l’Enciclopèdia. En canvi, quan “verge” és un nom, es refereix a un sol gènere: el femení. Així ho defineixen els dos grans diccionaris catalans: “Dona que no ha tingut relació sexual amb cap home”. Els qui creguin que es tracta d’una definició amb connotacions religioses han de saber que el diccionari de l’Enciclopèdia té una entrada específica per a aquest cas, on especifica: “especialment en l’àmbit litúrgic: Dona que l’Església distingeix entre els sants pel fet d’haver servat completa castedat”.

Definicions que fa el diccionari de l’Enciclopèdia Catalana de ‘verge’

Definicions que fa el diccionari de l’Enciclopèdia Catalana de “verge”

 

Si ets home, no ets una persona ‘per merèixer’

En alguns casos, els diccionaris són respectuosos amb les definicions. És el cas de la locució “per merèixer”. El DIEC i l’Enciclopèdia tenen definicions prou àmplies per incloure-hi els dos sexes. “Lliure de compromís matrimonial”, diu el primer. “Expressió aplicada a la persona en estat de casar-se i lliure de compromís matrimonial”, escriu el segon. Ambdós diccionaris, decidits a aportar més claredat a la definició, hi afegeixen alguns exemples… que casualment només fan referència a les dones: “Té una filla per merèixer” (DIEC) o “Té una filla casada, una de promesa i una per merèixer” (diccionari de l’Enciclopèdia).

Des de l’Enciclopèdia Catalana expliquen que els exemples “es fonamenten en un rerefons cultural que ha anat canviant”. “Aquesta expressió abans es feia servir”, comenta Núria Bort, “i podríem posar que és un ús discriminatori basat en estereotips, però no pararíem de posar-ho”. De fet, l’Enciclopèdia va fent revisions periòdiques quan s’adona que una definició és millorable o quan li arriba alguna alerta. Així ho ha fet, per exemple, en el cas del terme “casar”, que ara es defineix com “Unir dues persones [i no pas “un home i una dona”] en matrimoni”.

L’escriptora Bel Olid també destaca la importància d’actualitzar l’ús de les paraules. “L’argument d’alguns lingüistes per mantenir accepcions clarament masclistes o racistes és que el diccionari no pot mentir”, conclou, “però justament per això és urgent actualitzar-lo segons l’ús més comú avui dia, i no fa cent anys”.


No hi ha comentaris

febr. 23 2017

Visibilitat del femení en la concordança amb el participi

Posted in General |

UNA LLENGUA MÉS MASCLISTA, Eugeni S. Reig

EL REBUIG EN LA LLENGUA  CULTA DE LA CONCORDANÇA DEL PARTICIPI PASSAT AMB EL PRONOM ACUSATIU DE TERCERA PERSONA

La nostra llengua  –i també altres  llengües llatines–  té un bon  grapat d’expressions  que  sempre construïm només en femení  –l’anomenat femení  d’indeterminació–  com  és el cas  de  les  conegudíssimes  locucions dos  dits de  la mateixa, qui la fa la paga  o ara sí que l’hem feta bona.  L’exclamació  ¡l’he cagada!  és una d’eixes  expressions que  empren el femení  d’indeterminació i que,  per  tant,  no tenen cap   sentit   si  s’hi  usa   el  participi  en  masculí.  (…)

Manuel  Sanchis Guarner, en  l’apartat  223  de  la  seua Gramàtica   valenciana (pàg.  193) escriu: “Normalment,  en  els  temps composts, el  participi  del  verb  que  es conjuga roman  invariable  en  la forma masculina sing.;  exemple: Havem gastat  moltes pessetes. Emperò el participi concorda amb  el complement acusatiu quan  est  és un dels pronoms dèbils  de 3.ª persona el, la, els o les; exemples: Has sabut  la lliçó? No l’he sabuda; Haveu  vist les meues sabates? Sí que  les he vistes; Has trobat els meus germans? No els he trobats.” Com  veiem,  Manuel  Sanchis Guarner prescriu en la seua gramàtica fer la concordança fins i tot amb el masculí plural, com ens  ho indica clarament l’exemple «no els he trobats».

La Gramàtica  normativa  valenciana de l’AVL (pàgina 180, punt 23.2.2.1) diu: “El participi  dels  temps composts concorda en  gènere i  nombre amb  els  pro- noms  acusatius de tercera persona lo, la, los, les: –Has  vist la meua germana? –No,  encara  no l’he vista.  La concordança també es dóna  en aquells casos en què  el temps compost va seguit  d’un infinitiu i el pronom  s’anteposa al conjunt verbal,  amb  independència que  el pronom  siga  un  complement de  l’infinitiu o no:  No  les  he  sentides entrar.  No  l’ha deguda conèixer. No  les  hem  pogudes comentar. La norma  de l’AVL és claríssima. S’entén a la primera.

Com veiem,  la Gramàtica  normativa  valenciana de l’AVL també ens  diu que  cal fer  la  concordança fins  i  tot  amb  el  masculí plural  ja  que  inclou  el  pronom acusatiu de  tercera persona los,  però  –potser intencionadament– posa només exemples corresponents al gènere femení.

La concordança del participi passat amb  el pronom  acusatiu de  tercera persona,  per desgràcia, s’ha perdut  per influència  del castellà en una  zona  important del nostre domini lingüístic que  comprèn una  bona  part de Catalunya –ciutat  de Barcelona inclosa–, però es conserva ben viva en terres valencianes i, també, a les Illes Balears a on, fins i tot, fan la concordança amb  el masculí plural. I tam- bé   es  conserva encara en   algunes  parts   de   Catalunya.  Actualment molts escriptors continuen fent  la  concordança –com  feia  la llengua  clàssica i  com continuem fent valencians, illencs i alguns catalans–, però  molts dels  que  no la fan en la llengua  parlada tampoc la fan en la llengua  escrita, i això, que a mi em sembla un error fora mida i tremendament greu  perquè despersonalitza la nostra llengua,  es considera normatiu  i, per tant,  s’admet com a correcte. Tan normatiu es considera dir i escriure «aquestes novel·les  ja les he llegides» com dir i escriure «aquestes novel·les  ja les he llegit». I damunt, per a agreujar més en- cara  el problema, els llibres d’estil d’alguns  mitjans de comunicació i els correctors  d’algunes editorials  i d’eixos  mateixos mitjans de  comunicació (que  pertanyen,  especialment, a l’àrea a on no es fa la concordança) ho fomenten i, fins i tot, ho imposen. Jo comprenc perfectament –i em sembla molt bé i hi estic total- ment  d’acord–  que  als minusvàlids se’ls done  tota classe de facilitats per a fer- los  la vida més fàcil, més còmoda i més agradable, però  el que  no  puc comprendre –ni crec  que  ho entenga ningú–  és que u s’automutile voluntàriament per a convertir-se en minusvàlid i gaudir  d’eixes  facilitats.  Doncs  eixa barbaritat tan  grossa és exactament la  que  fan els  valencians que  renuncien a  fer  la concordança del participi passat amb  el pronom  acusatiu de tercera persona en la llengua  culta  quan  pràcticament tots  nosaltres la fem  en  la llengua  parlada.

És mutilar la llengua  d’una manera lamentable. Maltractar-la i empobrir-la  d’una manera absurda a canvi de no res.  (…)

Fer  la concordança en  el cas  del  masculí plural –concordança que  els  valencians  no fem– no és gaire  important  perquè no aporta res  de positiu, però  fer-la en el cas  del femení,  tant  singular  com  plural, és importantíssim perquè aporta claredat i precisió  a la llengua.  Actualment, que  tanta  preocupació hi ha perquè les  dones no siguen invisibles  tant  en  la llengua  parlada com  en  l’escrita  i, per tal d’aconseguir-ho, s’usen fórmules  moltes voltes absurdes que compliquen les coses d’una  manera innecessària, em  resulta desconcertant que  es deixe  de fer la concordança del participi passat amb  el pronom  acusatiu de  tercera per- sona quan  el pronom  és de  gènere femení,  perquè fer eixa  concordança dóna visibilitat a la dona  d’una  manera ben  clara  i natural. Si parlem  d’unes  dones i diem «les  he vist» en lloc de dir «les  he vistes» considere que,  a més d’atemptar contra  la integritat  de  la llengua,  atemptem contra  la dignitat  de  les  dones. Les menyspreem i les subordinem als hòmens d’una manera gratuïta.

Els valencians hem  fet des  de sempre la concordança del participi passat amb el pronom  acusatiu de  tercera persona. I, actualment, continuem fent-la.  Pose només un parell d’exemples dels  nostres clàssics. En el capítol  X del Tirant lo Blanc titulat La resposta definitiva que  l’ermità féu al Rei podem llegir: –Jo,  senyor –dix l’ermità–, les  iré a comprar, per  ço com  sé millor conèixer los materials si  són  bons,   per  ço  com  jo les  he  fetes  moltes  voltes  de  les  mies mans. En el poema LX d’Ausiàs Marc llegim: “Mes voluntats, en gran part discordants, dona,  per vós les he fetes  concordes”.  Com veiem,  Joanot Martorell i Ausiàs  Marc escrivien «les  he fetes» i no «les  he fet». I de  la mateixa manera ho han  fet sempre els  bons  escriptors valencians de  tots  els  temps. Cal  deixar  ben  clar  que  la  immensa majoria  dels  actuals, també.

La Gramàtica  de  la llengua  catalana  publicada recentment per  l’Institut d’Estudis Catalans diu: “Aquesta concordança, però,  ha perdut  terreny  a favor de la construcció amb  el participi invariable,  que  es manifesta amb  els valors  de gènere i nombre menys marcats: en masculí singular”. No diu que  cal  fer la concordança, no  diu que  és obligatori  fer-la,  només  diu que «[…] la concordança entre  el pronom  d’acusatiu i el participi se sol mantenir en els registres formals.»  Pompeu Fabra va cometre l’error d’elaborar una  norma  complexa i poc  adequada sobre la concordança i, a més,  no va prescriure que  es fera,  es va  limitar a  dir «És  recomanable (si no  obligatori)  de  fer concordar  el participi passat amb  el complement directe  quan  aquest és un pronom personal feble  de  tercera persona.» (Gramàtica  catalana, 1918).  Dir «és  recomanable (si no obligatori)»  no és pas  la mateixa cosa que  dir «és  obligatori», que  és el que  Fabra hauria  d’haver  fet i no va fer. La recent gramàtica de l’IEC ni tan  sols  diu,  com  deia  Fabra, que  «és  recomanable» que  es faça  la  concordança; es limita a dir que  «[…] se sol mantenir en els registres formals».  No prescriu res,  només informa.  No actua com  una  gramàtica normativa sinó  com una  gramàtica descriptiva. Els  redactors de  la gramàtica de  l’IEC han  perdut una  ocasió  magnífica de  potenciar la  personalitat i  la  claredat de  la  llengua catalana. (…)

Considere que  tots  els  que  escriuen en  la  nostra llengua,  siga  quina  siga  la seua parla,  haurien de  fer sempre la concordança del  participi  passat amb  el pronom  acusatiu de tercera persona. I seria molt adequat i molt convenient per al bé  de  la nostra llengua  que  tots  els  catalanoparlants de qualsevol part  de  la nostra àrea idiomàtica  feren  l’esforç de recuperar eixa concordança també en la llengua  parlada com  fem  encara els  valencians, els  balears i  alguns catalans pels  motius següents:

1)  Perquè és  una característica  pròpia de la nostra llengua (…).

2) Perquè dóna visibilitat a la dona  d’una manera ben clara i natural.

3) Perquè acosta la llengua  actual  a la llengua  dels  nostres clàssics.

4) Perquè és un senyal de respecte cap  als catalanoparlants que  encara tenim la sort de fer la concordança.

5) Perquè fa la llengua  més clara,  més precisa i més entenedora.

Eugeni S. Reig, InfoMigjorn, núm. 1.318, 21/02/2017

València, 27 de gener del 2017

Annex

L’apartat  13.5.2.4. de la Gramàtica  de la llengua catalana  de l’Institut d’Estudis  Catalans, que trobem  en la pàg. 492, titulat “La concordança entre  el pronom  d’acusatiu i el participi”, diu:

En la llengua  antiga  i en una  part important  dels  parlars actuals, quan  el complement directe  és un pronom  personal d’acusatiu de  tercera persona i el temps de  l’oració està format  per  l’auxiliar de  perfet  haver  i el participi passat, el pronom  i el participi concorden  en gènere i nombre: –Heu  regat les hortènsies? Les  he regades jo mateix.  Aquesta concordança, però,  ha  perdut  terreny  a favor de  la construcció amb  el participi invariable, que  es manifesta amb  els valors  de gènere i nombre menys marcats: en masculí singular  (Les  he regat jo mateix).  En els parlars que  mantenen la concordança, és més habitual  quan  el pronom  és femení  (L’he comprada avui; les  he  comprades avui)  que quan  és masculí plural (Els cavalls,  ja els  hauríem ensellats/ensellat, si ens  haguéssiu avisat).  En el cas  del masculí singular  hi ha coincidència amb  la solució  invariable  (Feia poc que  l’havia comprat,  l’ordinador). Tanmateix, la concordança entre  el pronom  d’acusatiu i el participi se sol mantenir en els registres formals.

La concordança també es dona  en aquells casos en què  el verb que  va en participi és un verb modal  (poder,  gosar,  haver  de,  deure)  o proper  a un modal  (voler, saber),  o bé un verb causatiu (ferdeixar):  Finalment  les  hem  pogudes obrir; No  l’havia sabuda contestar; Me  l’ha deixada portar. Per  a la concordança del pronom  d’acusatiu i el participi dels  verbs  de  percepció veure  i sentir seguits d’un verb en infinitiu, vegeu § 26.6.1a.

Bibliografia

ACADÈMIA VALENCIANA DE LA LLENGUA; Gramàtica  normativa  valenciana. (Publicacions de l’Acadèmia Valenciana de la Llengua,  València, 2006)

FABRA   I   POCH,   Pompeu;  Gramàtica   catalana.  (1a   edició,   Institut   d’Estudis   Catalans, Barcelona, 1918)

INSTITUT D’ESTUDIS  CATALANS; Gramàtica  de  la llengua  catalana. (1a  edició,  Publicacions de l’Institut d’Estudis  Catalans, Barcelona, 2016)

SANCHIS GUARNER, Manuel; Gramàtica  valenciana (Editorial Torre, València, 1950) SARAGOSSÀ  ALBA, Abelard;  Gramàtica  valenciana raonada  i  popular.  Els  fonaments. (2a edició revisada i augmentada, Tabarca Llibres, València, 2005)

Cibergrafia

«La dictadura lingüística dels mitjans de comunicació i la caboteria dels polítics (III: ‘L’han cagada’)» per  Jaume Corbera Pou  <https://dodeparaula.blogspot.com/2017/01/la-dictadura-linguistica-dels- mitjans_19.html>

«Fabra i el francés. La concordança del participi (¡Ara sí que l’has feta bona!)» per Abelard Saragossà

<https://www.academia.edu/31021108/Fabra_i_el_francés_Concordanca_del_participi>

 


No hi ha comentaris

gen. 23 2017

Les dones al cinema: molt visibles, poc protagonistes

Posted in General |

dones-pellicules-2017

dones-pellicules-2017b

La Vanguardia, 23 de gener de 2017.

La mateixa Amber Thomas presenta aquí el seu estudi, n’explica la metodologia i els resultats amb tots els detalls. Els comentaris són interessants!


No hi ha comentaris

nov. 23 2016

El mansplaining com a llenguatge sexista

Posted in General |

Més enllà de la morfosintaxi i el lèxic, el mansplaining (que podríem traduir com a explimasc, d’explicació masculina) també és llenguatge sexista.


No hi ha comentaris

juny 27 2016

L’androcentrisme, encara

Posted in General |

 

 

https://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2015/07/23/le-feminin-est-il-tabou-en-francais-la-reponse-de-la-linguis-566592.html

 


No hi ha comentaris

juny 15 2016

Llenguatge no sexista i humor

Posted in General |

Qui hi ha a la cuina?

Curs de llenguatge no sexista


No hi ha comentaris

abr. 27 2015

Non-sexist use of language

Posted in General |

Nonsexist use of LanguageFrom the American Philosophical Association, with examples.

 


No hi ha comentaris

abr. 27 2015

Usos sexistes i androcèntrics més o menys amagats

Posted in General |

Llenguatge sexista Lleida

Centre Dolors Piera, Universitat de Lleida


No hi ha comentaris

« Prev - Next »